Le numérique est une invitation, une opportunité pour l’enseignant de renouveler ses pratiques. Son intégration requiert néanmoins méthode et structuration. C’est pourquoi il est important dans un premier temps de s’arrêter et prendre le temps de faire le point sur les pratiques, les compétences dont on dispose dans le domaine. En effet, pour l’enseignant l’enjeu est triple. D’un point de vue pédagogique d’abord, pour apprendre aux élèves à repérer un corpus, le sélectionner en fonction du sujet choisi, dans un univers où l’information accessible est quasi infinie et cela en les aidant à donner du sens aux informations qu’ils ont recueillies, en posant un regard critique sur les sources et les ressources qu’ils manipulent.

Ainsi si l’utilisation des outils numériques favorise une pédagogie active, il convient de ne pas perdre de vue les objectifs d’apprentissages visés. C’est pourquoi confronté à la diversité de situations, des artefacts matériels et logiciels, il devient nécessaire de s’organiser, de scénariser.

Le numérique est un outil dans nos choix pédagogiques, donc comment procéder à son intégration et son appropriation par les élèves tout en limitant les distracteurs potentiels ? Une partie des réponses se trouve dans les choix de ressources. En effet la mixité des supports vidéos, textes, images et sons permet d’apporter la variété pour stimuler la curiosité. La création de « Genially » permet de sortir de la monotonie des diaporamas et proposer de l’interactivité et du dynamisme. Des application web, comme Learning Apps, sous forme de « test », ou de « questionnaire » sur les connaissances acquises dans un domaine particulier peuvent compléter les documents numériques. Structurées autour de disciplines scolaires, elles sont généralement disponibles par thème et par niveau, bien que nous pouvons en trouver de transversaux. Ainsi, « Toute ressource devient ainsi un ensemble de ressources susceptible de multiples décompositions en fragments selon les sélections du lecteur, et pouvant également à l’inverse être inscrite par le lecteur dans un ensemble plus vaste, […] » (Gueudet et Trouche, 2009).

Les livres PDF et internet peuvent servir de lieu de recherche d’information. L’enseignant peut laisser libre court à ces recherches ou alors restreindre l’accès à certaines données par exemple en téléchargeant par avance les vidéos trouvées sur YouTube. Il est possible de naviguer entre les applications/réseaux/internet et des outils de traitement de texte ou de note pour rassembler les informations. La mobilisation des différentes ressources : émission télévisée, chapitre d’ouvrages historiques ou articles d’internet…, relève d’une recombinaison de ressources et associée aux connaissances disciplinaires. Ainsi le rôle de l’enseignant est différent de celui qui transmet le savoir dans le sens descendant, et le met plus dans une posture d’accompagnateur.

En fonction de l’environnement et des objectifs pédagogiques de l’enseignants ces ressources s’intégrerons parfaitement à la méthodologie de la classe inversée avec comme support par exemple Padlet ou des travaux communautaires à distance avec les outils de Framalab.

Communiquer la source d’information n’est pas la seule contrainte des ressources numériques. En effet, vu le nombre important d’objets les contenus disponibles sur internet ne peuvent être tous vérifiés et sécurisés. C’est donc à l’enseignant de discriminer les informations pour construire un tout cohérent, engageant ainsi sa responsabilité.

Bibliographie

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Gueudet, G., & Trouche, L. (2009). Conception et usages deressources pour et par les professeurs : développement associatif et développement professionnel. Dossiers de l’Ingénierie Educative(65), 78-82.

Gueudet, G., & Trouche, L. (2009). Vers de nouveaux systèmes documentaires des professeurs de mathématiques? Dans I. B. Conne, Nouvelles perspectives en didactique des mathématiques. Cours de la XIVe école d’été de didactique des mathématiques. (pp. 109-133). La Pensée Sauvage. Récupéré sur hal00459440f