Matatalab : test grandeur nature d’un outil de programmation déconnectée

Cette semaine nous vous proposons de partager un moment de découverte ludique en testant « Matatalab » une activité programmation déconnectée. Lancé en juillet 2017 sur les marchés éducatifs, ce produit vise autant l’utilisation en contexte scolaire que familial. Nous avons eu l’opportunité de pouvoir revêtir notre chapeau de testeur grâce à Tetra Informatique ( pour les toutes les solutions Tetra Informatique https://tetra-info.com/ ) qui  nous a prêté ce matériel! Alors nous les remercions chaleureusement! Alors vous êtes prêt ? C’est parti pour la découverte.

Vous avez dit programmation ?

Matatalab propose plusieurs types de coffrets en fonction de l’âge, l’utilisation (scolaire ou non), et des « adonnes » certaines plus intéressantes que d’autres. En ce qui nous concerne il s’agit du pack de démarrage, le supplément « Artist » et « Musician ».

La communication de l’entreprise porte sur la possibilité d’apprendre à programmer sans se munir d’outils supplémentaires (comme l’ordinateur ou la tablette) et ne nécessite donc pas de logiciel de programmation. Pari tenu, puisque toutes les expérimentations effectuées se sont faites uniquement en rajoutant… une feuille de papier.

Le principe de disposer des pièces « donneur d’ordre » sur un plateau dédié nous semble cependant plus complexe en terme d’apprentissage et d’ergonomie que l’utilisation d’une souris robot. En effet, cela s’avère moins intuitif, ainsi l’âge indiqué (4ans) pour démarrer son utilisation ne nous semble pas adéquat. Néanmoins les premiers parcours disponibles dans les livrets accompagnants vont trouver leur public à partir de 6 ans. Ces exemples proposent un tour d’horizon assez complet des instructions de programmation et montent en complexité d’une manière progressive. Les enfants peuvent saisir les bases des concepts de déplacement, de boucle, de fonction et même de certaines commandes spécifiques comme danser ou émettre un signal sonore.

Il ne s’agit pas de robotique de construction ou d’assemblage. La tour de commande, ainsi que le robot qui se déplace sur un plateau plastifié, sont préexistants et attendent les instructions. Les deux éléments communiquent par Bluetooth et se rechargent par USB, pas besoin donc de piles, ceci étant il ne faut pas oublier de recharger !

Le but du jeu est…

Le but du jeu est de faire déplacer le mini robot sur un plateau plastifié en lui donnant des instructions via la disposition des briques sur le plateau de commande… oui déjà là il faut réfléchir ! C’est pourquoi sans accompagnant lors des premières utilisations ce n’est pas si simple.

Néanmoins l’avantage réside dans la multitude de plateaux possibles. Vous pouvez utiliser ceux disponibles dans le pack (deux), et en même temps vous pouvez en créer autant que votre imagination le permet. Voir proposer aux élèves d’en concevoir eux même en fonction des projets sur lesquels vous travaillez. Imaginez aborder la programmation tout en navigant sur un plateau représentant la faune et la flore, l’écologie avec tri des déchets ou encore la cartographie de la terre. Nous pourrions proposer des apprentissages de calcul ou de la numératie pour les plus jeunes, la quête des rois de France en chronologie ou la découverte de l’alphabet. Effectivement, cela nécessite de la préparation et donc du temps, et en même temps elles contribuent à des enseignements pluridisciplinaires enrichissants et ludiques.

Apprendre en s’amusant ?

Effectivement Matatalab propose des activités de programmation ludique. En est la preuve le kit « Artist ». C’est réellement notre coup de cœur de cette découverte. En enlevant le chapeau du mini robot nous pouvons placer un crayon (bon ok il faut qu’il soit hyper fin, heureusement qu’ils en fournissent avec) et construire des figures géométriques. Partir d’un triangle pour arriver sur une rosace c’est possible avec les briques supplémentaires correspondant aux angles. Gadget pour les plus jeunes, les élèves de niveau CE1/2 et plus pourront se lancer des défis d’apprentissages en testant ce rapporteur nouvelle génération.

Il est dommage qu’il y a peu de carte avec modèle, ce qui encore une fois nécessite de l’élaboration par l’enseignant pour compléter.

La fenêtre d’âge reste concentrée tout de même sur du 6 à 9/10 ans. En terme d’apprentissage il est possible d’intégrer des contenus intéressants aux aspects programmation proposés. Au-delà il nous semble que l’intérêt décroît rapidement, malgré la présence de fonction plus complexe.

Enfin, vous avez sans doute remarqué que nous n’avons pas évoqué le kit « Musique » (Musician). Il s’agit pour nous d’un support de jeu qui peut être diversifiant dans un contexte extrascolaire. Les apports d’un point de vue pédagogique sont néanmoins discutables, sauf à prendre connaissance avec un environnement musical restreint.

Il est certain que Matatalab permet de diversifier l’offre d’outils programmation. Son packaging est sympathique et attrayant. Le format correspond bien à la tranche 6 – 9 ans, cependant en voulant élargir leur cible le risque est de perdre en qualité. Nous aurions peut-être souhaité plus de contenus d’exercices, car là où les enseignants peuvent être guidés par leurs expériences, les parents peuvent parfois manquer de confiance en eux et ne pas oser proposer d’éléments complémentaires. Cela reste néanmoins une activité accessible pour ceux qui cherchent à diversifier le jeu ludique à la maison.