La Bande-Dessinée dans l’enseignement

2020 a été promu par le ministre de la Culture « Année nationale de la bande dessinée » et avec le contexte sanitaire cette opération a été étendue jusqu’au 31 juin 2021. En effet, la Bande Dessinée (BD) a connu de grandes évolutions depuis vingt ans, au point de devenir l’un des principaux secteurs de l’édition en France, en s’inscrivant pleinement dans la « mobilisation pour le livre ». Ainsi elle constitue un outil de choix pour faciliter l’apprentissage scolaire et transmettre le plaisir de la lecture.

Pourquoi la BD ?

La bande-dessinée permet d’appréhender plusieurs didactiques différentes : celle de la lecture, de l’histoire, celle des arts … permettant ainsi à l’enfant de comprendre une histoire par les images et en associant des mots, facilitant l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Au-delà des connaissances disciplinaires, c’est l’identification aux Héros qui aide les enfants également à mieux comprendre le monde qui les entoure.

Alors que la bande dessinée n’était quasiment pas présente dans les établissements scolaires il y a trente ans, aujourd’hui certains enseignants pensent qu’elle a un rôle à jouer dans l’éducation. Ainsi les démarches éducatives se multiplient et proposent une grande variété dans les méthodes pédagogiques. Dans le cadre de projet pluridisciplinaire ou non les enseignants travaillent en priorité sur les codes du genre. L’exercice le plus classique est d’amener les élèves à dessiner une planche de BD en autonomie ou dans le cadre collaboratif en groupe. L’association image/texte permet ainsi de faire un focus sur la construction de phrases, les adjectifs qualificatifs tout en développant la créativité et stimulant l’imagination des élèves

 

BD et numérique

Toujours présente sous format « planche papier » la BD se virtualise progressivement. En effet, les outils de création de bandes dessinées ont évolué au fil du temps avec les nouvelles technologies qui ont mis au point divers logiciels. Cela peut être une activité incluant ainsi des apprentissages aux numériques avec ordinateurs ou tablettes. De la création des personnages, jusqu’à la description de chaque onomatopée les éditeurs proposent des environnements assez riches.

Parmi ceux qui ont retenu notre attention il y a l’incontournable « Fabrique à BD » (https://bdnf.bnf.fr/ ) de la BNF. L’application est destinée en premier lieu au public scolaire, enseignants et élèves du primaire et secondaire. Mais tout le monde peut y avoir accès. Son avantage au-delà des contenus et des ressources iconographiques issus des collections patrimoniales, c’est qu’il s’agit d’une application à télécharger : PC, Mac, Linux et même Android ce qui permet de travailler sur du multi support.

Etape par étape, vous avancez au rythme de chacun, tout en vous appuyant sur des ressources pédagogiques disponibles et tout ça gratuitement.

« Comic Life » (https://www.comiclife.fr/Comic-Life.html ), très complet et en même temps assez simple d’utilisation cet outil permet de réaliser vos propres dessins, ou d’en importer de votre ordinateur. Son utilisation est gratuite pendant 30 jours, au-delà un filigrane se met sur le fond du document. Une licence éducation est disponible pour les établissements scolaires.

« BD Studio Pratic » (https://web.microapp.com/pratic/dl/?item=bd )est un autre logiciel de création de BD simple d’utilisation avec une version gratuite proposée, qui est accessible pour une utilisation à l’école primaire.  La fenêtre centrale du logiciel est destinée à la mise en forme de la planche et tous les objets s’insèrent par simple glisser-déposer.

Enfin, CANVA (https://www.canva.com/ ) ou encore framalab (https://framalab.org/gknd-creator/ ) propose des supports en ligne facile d’accès.

 

Et pour ceux qui maîtrisent les outils de traitement de texte, LibreOffice est un excellent outil dans la conception de ses BD. De la mise en page, à l’introduction de tableaux en passant par l’insertion de formes ou d’icônes il est possible de créer sa propre histoire. Chaque élève pourra alors réaliser ce qu’il souhaite et cela sans grande contrainte.